Quand l’odeur du pain déclenche une passion

Attention ! Métier porteur...

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A pied d’œuvre de trois heures du matin jusqu’à la fermeture de mi-journée, puis de retour aux fourneaux et à la vente entre 16 heures et 20 heures, Sébastien Castera, 34 ans, vit son métier de boulanger comme une passion. Passion qu’il partage avec sa femme, Céline, son second dans de nombreuses tâches. Un couple qui inaugure notre série de métiers porteurs !

A la question « pourquoi avoir choisi ce métier ? », Sébastien Castera répond par une image. Celle de ses mercredis d’adolescent, où, se rendant à des cours de soutien scolaire à Blagnac, il passait devant la boulangerie de la place des marronniers, La Brioche. « J’ai toujours aimé l’odeur du pain, de la farine », confie l’artisan.

Pour apprendre le métier, il suit un cursus au centre de formation de Montauban. Un CAP de boulanger, puis une spécialisation d’un an en pâtisserie. Apprenti à Aucamville, puis à Verdun sur Garonne, il obtient son premier poste d’ouvrier dans une boulangerie de Fontenilles, où il restera pendant deux ans et demi. Il décide alors, avec sa jeune femme, Céline, vendeuse, d’acquérir sa propre boulangerie, en 2005. « Nous connaissions un spécialiste de la vente de ce type de fonds de commerce », indique le jeune boulanger. Il a su très vite quelle boulangerie nous correspondrait. » Après plusieurs visites « pour être plus sûrs », le couple Castera se décide pour son coup de cœur, une boutique au cœur du village de Mondonville alors désertée par les habitants. « La boulangerie était vieillissante mais proposait un matériel en état de fonctionner ; elle bénéficiait également d’un logement attenant, ce qui facilite notre vie de famille ! », témoigne Céline.

« J’aime transmettre mon savoir-faire »

Repreneurs de cette boulangerie moribonde, Céline et Sébastien Castera ont su, en cinq ans, séduire les villageois et développer une activité florissante. Leur offre ? Une dizaine de variétés d’un pain croustillant et moelleux, des pâtisseries et un accueil chaleureux, souriant et attentif. « Nous fabriquons quotidiennement 200 baguettes et brassons une centaine de kilos de farine, pour une centaine de clients », précise Sébastien. Pour l’aider, le boulanger fait appel à des apprentis, « parce que j’aime transmettre mon savoir-faire ».

Aujourd’hui, le couple envisage un transfert de son activité vers le nouveau centre commercial du village, pour un espace plus vaste, à proximité des autres commerces. « Le pôle est attractif. Nous pourrons développer une offre de salés plus conséquente et multiplier les variétés de pain. » Une ouverture prévue pour l’été 2011, si les quelques mètres qui séparent les deux lieux se traversent sans embûche financière. Céline et Sébastien ont en tout cas tout le soutien des habitants.
Valérie Ravinet

Sur la photo : Céline et Sébastien Castera, propriétaires d’une bolangerie à Mondonvile. Photos Hélène Ressayres, ToulEco.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Quand-l-odeur-du-pain-declenche-1609