
Mélanie Puech a 30 ans, du dynamisme et des idées à revendre. En particulier en matière d’apport de confort de vie pour les personnes dépendantes et leur entourage. Depuis avril 2010, elle propose, à travers une structure baptisée « Les Ailes Roses », des prestations visant au maintien à domicile de personnes dépendantes. « Ce projet est né d’une expérience personnelle. J’ai accompagné ma grand-mère atteinte d’Alzheimer et me suis alors rendue compte du désarroi dans lequel pouvait se trouver plonger les personnes en difficulté physique ou mentale et leurs proches. Au fil des contacts, l’idée des Ailes Roses est née », confie la jeune créatrice d’entreprise.
Dans le parcours de Mélanie, rien ne laissait pourtant présager cette création d’entreprise. Titulaire d’un DESS de commerce international, elle a occupé durant quatre ans différents postes en centrale d’achats dans la grande distribution. Activité qu’elle quitte, entre autres raisons, pour accompagner sa parente. « J’ai vécu la nécessité d’aménager l’habitat, le défaut de préparation des aidants, les multiples difficultés administratives, le manque de compétence des aides à domiciles non formées. Toutes ces difficultés m’ont conduite à vouloir partager les réponses que j’ai pu trouver et à combler les besoins » analyse Mélanie.
Aujourd’hui, elle propose une panoplie de prestations pour réussir l’autonomie à domicile de personnes dépendantes : aménagement d’habitat, étude des actes de vie quotidienne, assistance administrative, formations aux aidants familiaux.
Un projet reconnu
Pour mener à bien son projet, Mélanie s’est entourée de conseillers. Dont André Baro de l’association Arcec, qui lui a « apporté une aide pertinente et une vision à long terme ». Installée en couveuse d’entreprise depuis avril 2010, le projet de Mélanie connait déjà une belle reconnaissance, avec l’obtention des prix Envie d’Agir, programme du Ministère de la jeunesse et des solidarités actives et Créactiv, organisé en 2010 par la Communauté Urbaine du Grand Toulouse et la ville de Tournefeuille. « Ces prix constituent des tremplins pour se faire connaitre » conclut l’entrepreneuse. Car Mélanie a créé, au-delà de son entreprise, un nouveau métier, qui, au regard de l’évolution des chiffres sur la dépendance, saura répondre à un réel besoin dans les années à venir.
Valérie Ravinet