L’académie de Toulouse cherche ses profs

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Plusieurs centaines de postes d’enseignants sont à pourvoir chaque année en Midi-Pyrénées. Par voie de concours ou contractuelle. Si toutes les disciplines et tous les niveaux sont concernés, les mathématiques, les lettres et l’anglais offrent le plus d’opportunités.

Ils sont en classe, ils sont studieux, ils font du sport ou jouent aux billes. Des enfants de tous âges sont mis en scène pour donner envie de devenir enseignant. Le ministère de l’Éducation nationale a lancé une nouvelle campagne de recrutement télévisée en ce début d’année.
L’objectif consiste à démultiplier le nombre de candidats aux concours de professorat des premier (écoles maternelle et élémentaire) et second (collège et lycée) degrés. Outre la priorité mise sur l’éducation par le gouvernement actuel, la dynamique démographique qui prévaut depuis 2000 et les très nombreux départs en retraite d’une partie du corps enseignant obligent à embaucher.
Dans des volumes importants lors même que les carrières de l’enseignement ne font plus rêver. Toutefois, ces campagnes répétées semblent porter leurs fruits et Jean-Jacques Vial, le directeur des ressources humaines du Rectorat de Toulouse, confirme une hausse du nombre des candidats aux concours cette année. Pour autant, tous les postes ne seront pas pourvus à l’issue des épreuves.

Au moins 600 postes proposés

1100 postes ont été créés depuis trois ans en Midi-Pyrénées fait savoir la rectrice, Hélène Bernard. « Les besoins pour la rentrée 2015 sont évalués à 300 enseignants pour le premier degré sur l’ensemble de l’académie », précise Jean-Jacques Vial. Au collège et au lycée, le volume sera au moins équivalent, puisque entre 300 et 400 départs en retraite sont attendus cette année. Une tendance qui va se poursuivre encore pendant plusieurs années et qui met en tension certaines disciplines dans le second degré. « Dans l’académie, nous avons de gros besoin en mathématiques, en lettres et en anglais », stipule Jean-Jacques Vial. Une situation générée par le désintérêt des étudiants, notamment issus des filières scientifiques, pour l’enseignement. De fait, dans la région, on attend beaucoup des concours.

Master exigé

Les prochaines inscriptions se dérouleront à partir de septembre 2015, pour des épreuves qui se tiendront au printemps 2016. En cas d’admission, les reçus intègrent l’Espe (École supérieure du professorat et de l’éducation) et sont stagiaires pendant un an. Pour une affectation à la rentrée 2017… Pour devenir enseignant dans ce cadre-là, il faut être titulaire d’un Master 2.

Les concours étant disqualifiants, tous les postes ne sont donc pas pourvus. Pour les plus volontaires, il est possible d’entrer à l’Éducation nationale par voie contractuelle, afin d’assurer des remplacements. « Nous recrutons des contractuels titulaires de Licence, Master 1 ou de diplôme d’ingénieur », indique Jean-Jacques Vial. « Ces enseignants peuvent ensuite préparer le concours », poursuit-il.
En 2015, l’académie de Toulouse compte environ 16.800 professeurs du second degré, dont 800 contractuels. Parmi eux, 600 étaient en poste dès la rentrée de septembre. Pour postuler, il suffit d’envoyer une candidature spontanée. A noter enfin que le rectorat de Toulouse recrute une dizaine de personnels administratifs, des services social et infirmier.
Nathalie Malaterre

Pour s’inscrire aux concours : www.ac-toulouse.fr
Pour consulter les offres d’emploi d’enseignant : web.ac-toulouse.fr
Pour candidater au statut d’enseignant contractuel : web.ac-toulouse.fr

Sur la photo : Les très nombreux départs en retraite d’une partie du corps enseignant obligent à embaucher. Photo Estudi M6 - Fotolia.

7 Messages

  • MOINS le 2 septembre 2015 21:01

    bonsoir,
    je suis enseignante depuis plus de 20 ans en primaire, je suis professeur des écoles et j’ai demandé ma mutation en janvier de cette année de la Sarthe vers l’académie de TOULOUSE...beaucoup de postes étaient à pourvoir..je n’en ai obtenu aucun et je me retrouve à ALBI pour suivre mon conjoint sans poste et sans rémunération !!
    J’attends vos propositions de postes....
    mme MOINS Nathalie

  • BIEN MOINS le 25 novembre 2015 15:31

    En effet, beaucoup d’effet d’annonce au sommaire, et beaucoup d’hypocrisie à l’arrivée.

  • Pascal le 1er avril 2016 11:00

    Je confirme, je suis professeur d’anglais en collège en Haute-Garonne et voilà 4 ans que je demande ma mutation au sein de mon département sans succès. J’attends donc qu’on me montre les postes libres...

  • jeune le 23 avril 2018 17:39

    Les profs qui ralent : vous avez un poste, vous croyez vraiment que les autres fonctionnaires et autres personnes qui bossent dans le privé peuvent être mutés ou bon leur semble à la demande ? Il y a priorisation des postes et gestion stratégique, mais l’intéret général vous vous en fichez. Franchement, quand je vois les discussions entre enseignants, ça me déprime !une profession qui se discrédite elle-même tant elle est immature ! Je n’ai jamais vu ça ailleurs. Et pour les quelques profs qui ont conscience de la chance qu’ils ont d’avoir ce statut, ces vacances et ces rémunérations, supporter de tels collègues doit être bien difficile !!!!
    Alors à un moment, vous devriez peut-être, au lieu de râler, vous demander comment aider vos jeunes collègues non ? Parceque quand on arrive, l’accueil est vraiment dégueulasse par les vieux profs aigris que vous êtes ! Pas cordialement du tout !

    • jeune2 le 2 mai 2018 20:48

      Tu sembles néanmoins oublier les autres jeunes lauréats du concours envoyés paître à l’autre bout de la France alors qu’il y a plein de postes vacants sur l’académie dans le secondaire, au final pourvus à la rentrée par des contractuels pas toujours compétents. Certes les autres corps de métier n’ont pas la sécurité d’emploi que l’on nous envie tant, mais ils gardent la liberté de rester près de chez eux dans la plupart des cas. Et pas de se taper des dizaines d’années dans une académie pourave où ils n’ont aucune attache, et où les vieux dont tu parles ne veulent plus aller (et on les comprend). Et encore heureux pour les vacances avec les salaires minables (1500€ pour un bac+5, tu trouves ça mirobolant ?) qu’on touche !

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    • myrtille le 15 juin 2018 21:22

      Cher jeune, comment répondre à un de tels propos ? Savez vous combien le concours du capes est difficile , savez vous à quel point ce métier est exigent, mal perçu, mal compris, un des métiers les plus corrosifs ... ? Un des seuls métier au monde qui demande à une seule personne de gérer 20 à 35 ados ?? Le toubib lui, ne reçoit qu’1 ou 2 personnes à la fois...
      Les gens ont un souvenir LONTAIN de leur passage au collège , une époque ou les élèvent avaient un minimum respect envers les adultes. Un regard subjectif d’enfant assis tranquilement sur sa chaise .

      Ce boulot c’est du vacarme, du chahut, des insultes et une dizaine de choses à gérer en meme temps.une lutte constante contre les bavardages, les retards, les insatisfaits (et même lorsqu’on se fait respecter !!!)
      Un mal de gorge tellement on doit parler tout le temps. Un travail d’équipe avec l’ infirmière, services sociaux, COP,parents (quand on les voit !!) Des PAI à mettre en place, des réunions parents profs à n’en plus finir (1 dizaine de soirs à chaque trimestre) , Des concertations permanentes pour les choix de manuels, les sorties scolaires, les modif d’emploi du temps, les voyages scolaires à organiser pour 50 élèves ( NOUS NE SOMMES PAS PAYÉS POUR ÇA D AILLEURS) . Les EPI , nouvelle façon d’enseigner , qui exige un énnorme travail de la part des enseignants, et de moins en moins de la part des élèves. Il faut participer au CA , faire des projets ...

      Quand vous vavez terminé votre journée...vous rentrez chez vous...AVEC DU TRAVAIL . Des cours à préparer, c BIEN PLUS COMPLIQUÉ qu’il n’y parait, il faut adapter aux élèves , il y a toujours 2 ou 3 dyslexiques à qui il faut faire parvenir des cours par mail. Le soir il faut faire un résumé de chaque heure de cours sur pronote, faire les bulletins à chaque trimestre (chronophage) , les livrets 3 ème, les évaluations des COPÉTENCES, le lien primaire collège, mettre en ligne certains projets réalisés en classe. Les copies in ter min nables.
      Se débattre avec du matériel qui ne fonctionne pas toujours. Et quand ça bug, vous devez occuper quand même vos 30 ados en face de vous.
      Il y a des élèves schyzophrènes, d’autres dangereux, d’autres autistes, d’autres adorables...mais ceux là on a pas le temps de s’y attarder hélas.

      Bref, les vacances , on BOSSE AUSSI. C’est un métier qui use use au quotidien.
      Pourquoi manque t il autant de profs ? Ben parce que ça ne fait plus rêver. Nous sommes de moins en moins bien payés. Pas mal partent en depression...après une mutation forçée et cruelle . Oui, partir à l’autre bout de la france, sans espoir de revenir avant 5 ou 6 ans. J’ai été mutée dans une autre académie que celle de mon conjoint et faisait ...3 HEURES de transports par jours pendant 4 ans avant de pouvoir revenir dans mon académie d’origine.

      Franchement , de quoi je me plaint ????

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Source : https://www.toulemploi.fr/L-academie-de-Toulouse-cherche-ses-profs,15574