Devenir patron en toute franchise !

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Cette semaine, le Salon de l’entreprise est l’occasion de s’informer et de candidater auprès de nombreux franchiseurs pour devenir entrepreneur. En recherche de projet, ou avec une idée bien définie, vous pourrez comparer les offres, et peser le pour et le contre.

Le Salon de l’entreprise se tient ce mardi et ce mercredi 26 et 27 novembre, au centre des Congrès Diagora Toulouse-Labège. Le rendez-vous s’est imposé depuis une décennie comme incontournable pour les entrepreneurs quels qu’ils soient : confirmés, repreneurs, cédants, professions libérales, artisans, auto-entrepreneurs ou porteurs de projets. Lieu d’échanges et de débats, de rencontres d’affaires également, le Salon de l’entreprise s’organise autour de cinq thématiques dont celle de la franchise. Mini-salon dans le salon en quelque sorte.

De fait, 30 franchises souhaitant s’implanter ou se développer en Midi-Pyrénées seront réunies. Chacune aura un stand pour recevoir d’éventuels candidats à l’aventure commerciale en réseau, et présenter les conditions et avantages qu’elle propose. Aujourd’hui, le commerce en franchise s’est largement imposé en France. Et depuis 2003 le nombre de réseaux a doublé. La franchise représente désormais 65.039 points de vente pour 323.500 salariés et 50 milliards de chiffre d’affaires dans l’Hexagone, pays numéro un de ce marché. Des chiffres qui parlent aux porteurs de projet et à leurs financeurs : « C’est sûr qu’un projet de franchise trouve une oreille plus attentive auprès des banques » témoigne Marc Subra, franchisé Irrijardin à Pamiers dans l’Ariège qui a investi 200.000 € dans la création de son magasin.

Un concept modélisé et rassurant

La prise de risque est, en effet, estimée plus limitée par les différentes parties car elle permet de démarrer une activité « clé en main » : « Nous bénéficions d’un réseau et des avantages d’une enseigne connue, de son infrastructure logistique et de communication. C’est un excellent compromis pour basculer dans l’entrepreneuriat » continue Marc Subra. « C’est un modèle économique qui progresse sur un paysage de la distribution très structuré et qui permet de limiter le risque et qui rassure quand il s’inscrit dans un réseau identifié » renchérit Benoît Ganem, administrateur de la Fédération française de la franchise. Selon lui, dans la majorité des cas, les franchisés sont d’anciens salariés qui trouvent là une reconversion idéale : « Le franchisé devient son propre patron tout en s’adossant à un concept, c’est très attractif quand il y investit en général toutes ses économies. En choisissant la franchise, le futur entrepreneur vient chercher un savoir-faire et une expérience. »

Une attractivité portée par de bons résultats

« C’est une communauté d’intérêts sans hiérarchie » poursuit-il. Car la franchise engage deux entreprises. Celle en création et celle qui va apporter ses compétences et son assistance via un accord commercial. Lequel prévoit bien-sûr des contreparties financières : un droit d’entrée et une redevance sur le chiffre d’affaires. Le franchisé et le franchiseur ont ainsi tout à gagner de la réussite du projet.... Selon les enseignes, le droit d’entrée est très variable en fonction des services proposés. Ainsi Eco Wash, enseigne de nettoyage de véhicule à domicile, exige 19.500 euros de droits d’entrée, Irrijardin, distributeur de matériel de piscine et arrosage 13.500 euros. Auxquels s’ajoute l’investissement initial : Celor, pour Unique et Féminine, magasins offrant des produits et des soins aux femmes atteintes d’un cancer, le budgétise à 80.000 euros dont « 60.000 finançables ce qui permet aussi d’assurer l’équivalent d’un an de salaire » précise Anne-Laure Lebidre, créatrice du réseau.

Le profil du candidat importe peu. La motivation semble la seule exigence : « Il y a de toute façon une formation initiale » rappelle Anne Van Tangerlooy, la responsable communication d’Irrijardin. La Fédération a cependant dressé, au gré des études qu’elle a réalisées, le portrait-robot du franchisé : le postulant est majoritairement un homme quarantenaire, au moins bachelier, qui travaille en couple dans la moitié des cas et qui investit localement (65% des franchisés). Des informations qui laissent à penser que cette conversion s’effectue dans des conditions éprouvées : le franchisé est accompagné et connaît son potentiel marché. Et les résultats sont là : le chiffre d’affaires moyen d’un franchisé est de 475.000 euros, il compte 5,6 salariés équivalents plein temps en moyenne, et dans un quart des cas il continue d’investir dans son réseau en ouvrant de nouveaux points de vente !
Nathalie Malaterre

La liste des franchiseurs présents au Salon de l’entreprise est consultable sur : www.sempy.com

Celor pour Unique et Féminine veut s’implanter en Midi-Pyrénées et recherche plutôt des femmes. Investissement initial : 80.000 euros, surface moyenne à envisager : 80 m2 « Le potentiel de Toulouse est énorme pour nous avec l’Oncopole » Anne-Laure Lebidre, créatrice de l’enseigne. Celor a lancé son réseau il y a un an et compte 4 points de vente.
Eco Wash recherche plutôt des hommes. Droits d’entrée : 19.500 euros « plus élevé que nos concurrents mais notre package permet de commencer avec les moyens d’une PME » souligne Régis Pendino, en charge du recrutement des franchisés. Ecowash a lancé son réseau en 2008 et compte 22 franchisés. En 2015 leur nombre doit s’établir à 50.
Irrijardin recherche des profils ayant une réelle affinité avec ses produits pour poursuivre vers l’ouest de Midi-Pyrénées son déploiement, voire recruter des Midi-Pyrénéens pour des projets ailleurs dans l’Hexagone. Droit d’entrée : 13.500 euros, 190.000 à 240.000 d’investissement initial pour une surface de 150 à 300 m2. CA au troisième exercice : 350.000 euros en moyenne.

Les conseils pour se lancer :

Evaluer ses aptitudes personnelles et financières
Choisir son réseau en fonction de ses affinités puis de l’offre proposée ( qualité des produits et des services, rentabilité, qualité de la formation, animation du réseau, innovation régulière du franchiseur, communication etc.)
S’engager en ayant déjà ficelé son projet (site localisé, étude de marché, accompagnement financier assuré etc.)

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Source : https://www.toulemploi.fr/Devenir-patron-en-toute-franchise,12084