Depuis Toulouse, l’Ensat sème les graines du « savoir-agir »

Dans un campus réaménagé, une majorité des 500 élèves de l’École nationale supérieure agronomique de Toulouse (Ensat) suivent une formation axée sur l’acquisition de compétences. Une volonté de coller aux besoins du marché.

Après avoir été mise en place auprès des premières années en 2019, la nouvelle formation d’ingénieur de l’Ensat poursuit son approche par compétences. Elle concerne désormais les deuxièmes années avant un déploiement à l’ensemble du cursus dès la rentrée 2021. « Nous sommes attentifs à l’évolution du monde socio-économique, ce qui nous pousse à nous interroger sur la formation », indique Anne Bernadac, la directrice adjointe de l’école. « La commission du titre de l’ingénieur prône également une pédagogie active qui rejoint notre approche. » Alors que l’Ensat affiche déjà d’un taux d’insertion de plus de 80% à six mois, l’école marque ainsi sa volonté de s’adapter encore plus aux besoins du marché. Une transformation de sa maquette pédagogique, décidée en 2017, et récompensée en juin 2020, lors du Trophée des campus responsables.

Sept compétences majeures

L’objectif affiché est donc de former des élèves au « savoir-agir » dans une école où les champs d’orientation sont très larges dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’environnement. « Nous avons analysé les missions les plus courantes dans de nombreux métiers et nous avons dégagé sept compétences majeures : diagnostiquer, concevoir, produire, valider, gérer un projet, communiquer et conseiller. » C’est à partir de situations professionnelles typiques que l’Ensat a donc repensé son cursus on y intégrant davantage de temps de projets dès la première année, comme l’explique la directrice adjointe : « Cela représente a minima un tiers de la formation. Une partie se fait au sein de l’école et le reste lors des stages ou des missions réalisés auprès d’organismes extérieurs. » Ces projets interdisciplinaires doivent permettre aux futurs ingénieurs de gagner en autonomie et en prise de décision. Produire par exemple du vin, en valider la qualité par analyse, puis déterminer une approche marketing pour le vendre.

Accessible également par la voie de l’apprentissage, le diplôme d’ingénieur de l’Ensat offre une spécialisation en troisième et dernière année. Depuis la rentrée, les 500 élèves peuvent par ailleurs profiter de nouveaux logements étudiants et d’un nouveau restaurant universitaire au sein d’un campus repensé pour donner plus d’espaces de vie en extérieur.
Paul Périé

Crédit photo Ensat.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Depuis-Toulouse-l-Ensat-seme-les-graines-du-savoir-agir,29604