Maxime Gnonlonfoun, vous êtes le délégué de l’Opcommerce Occitanie, l’opérateur de compétences du secteur du commerce. Un secteur dynamique en matière d’alternance ?
Oui très dynamique ! En 2024, 10.565 contrats d’apprentissage et de professionnalisation ont été signés en Occitanie, soit la 4e région la plus dynamique, après l’Ile-de-France, les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Un volume en progression, comme au plan national où le nombre de contrats a augmenté de 4 % l’année dernière, atteignant le chiffre record de 110.230.
Quels sont les secteurs, territoires et métiers qui recrutent le plus ?
L’une des spécificités du commerce en Occitanie est qu’il est constitué à 80 % de TPE. Ce sont ainsi les structures de moins de 11 salariés qui accueillent le plus d’apprentis (55 %), les grands groupes optant davantage pour le contrat de professionnalisation. La Haute-Garonne, l’Hérault et le Gard, qui comptent beaucoup de commerces, concentrent logiquement le plus d’alternants. Le secteur a aussi la particularité d’être très diversifié, l’Opcommerce couvrant vingt branches professionnelles. En physique ou en ligne, alimentaire ou non-alimentaire, en milieu urbain ou rural, le commerce se décline sous de nombreuses formes et une grande diversité de métiers. C’est enfin un secteur qui reste accessible à tout niveau de diplôme, très majoritairement en CDI (pour 89 % des salariés), et qui donne surtout sa chance à tous ! D’ailleurs de nombreux patrons ont commencé au bas de l’échelle...
Quelles sont les formations les plus porteuses ?
Parmi les plus plébiscitées dans la région, on retrouve le BTS Management commercial opérationnel, le Titre professionnel Employé commercial et le CAP Equipier polyvalent du commerce dans le Top 3 des diplômes préparés en apprentissage. Le Certificat de qualification professionnalisation Employé de commerce occupe la première marche du podium des formations préparées en contrat de professionnalisation, suivi des cursus d’employé commercial et d’hôte de caisse. Un classement qui illustre bien les attentes et besoins des employeurs occitans. Nous notons plus globalement que les formations « verdissent » en intégrant de plus en plus les notions de transition écologique, de responsabilité sociétale des entreprises...
L’Opcommerce déploie deux dispositifs : Cap sur l’alternance et la CoBox Alternance. De quoi s’agit-il ?
Le premier est un accompagnement sur-mesure. Les entreprises sont, je l’ai dit, très souvent de petites structures qui n’ont pas de service ressources humaines. Avec Cap sur l’alternance, nous mettons à leur disposition un consultant qui réalise un audit et les aide à faire le point sur leurs besoins à court et moyen termes et à mettre en place une stratégie. La CoBox Alternance, elle, propose des témoignages inspirants de dirigeants, d’alternants et de centres de formation. L’objectif de ces deux dispositifs étant de démontrer que l’alternance reste une vraie opportunité de former et de fidéliser ses futurs collaborateurs.
Les nouvelles mesures de financement de l’apprentissage risquent elles de freiner cette dynamique ?
Pour l’instant, nous enregistrons à date quasiment le même nombre de contrats qu’il y a un an, mais nous serons réellement fixés sur l’impact de ces mesures à la rentrée. C’est également en septembre et octobre que nous organiserons une nouvelle édition des Rencontres des métiers du commerce qui sont une formidable opportunité de découvrir le secteur et ses débouchés !
Propos recueillis par Ingrid Lemelle
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