A Toulouse, le Lycée Raymond Naves développe une Mention complémentaire unique !

Partager cet article

Depuis trois ans, le Lycée toulousain Raymond Naves reste le seul à proposer une Mention complémentaire Services numériques aux organisations en Occitanie. Une année de transition pour des jeunes souhaitant étudier l’informatique mais qui, à la sortie du lycée, ne répondaient pas aux critères d’admission des formations visées.

Au Lycée polyvalent Raymond Naves, au Nord de Toulouse, la troisième promotion de la Mention complémentaire Services numériques aux organisations prend ses marques. Quèsaco ? « C’est une formation post-Bac d’un an, au terme de laquelle on obtient un diplôme de niveau 4, c’est-à-dire du même niveau que le Baccalauréat », explique Sandrine Sigaud, en charge de ce programme. Si les Mentions complémentaires sont en plein développement avec la réforme des lycées professionnels, celle-ci est pour le moment unique en Occitanie. Et à Raymond Naves, c’est la seule à être proposée. « La petite difficulté, c’est le statut des apprenants : ils ne sont pas considérés comme étudiants et ne bénéficient d’aucun avantage en ce sens. C’est exactement comme s’ils étaient encore lycéens », regrette Sandrine Sigaud.

Pour les apprenants, l’objectif est principalement de « découvrir les métiers du numérique » et de « construire leur projet professionnel ou le consolider », explique l’enseignante. Cette année, ils sont huit, tous majeurs (et que des garçons) recrutés via ParcourSup. Aucun n’était lycéen à Raymond Naves. Iory, 19 ans, est venu de Troyes et souhaite s’orienter vers la réparation d’ordinateurs. Quant à Ethan, il cherche une confirmation de son attrait pour l’informatique. Trois ont eu le Bac l’an dernier et parmi les autres, il y a Robin, qui a abandonné la fac d’informatique « pas assez pédagogique » ou encore Loan, 21 ans, titulaire d’une Licence de psychologie « sans trop savoir pourquoi » il s’était retrouvé dans cette voie.

Un an pour (se) convaincre

A l’issue, la plupart espèrent accéder à une formation dont l’accès leur a été refusé, principalement le BTS Services informatiques aux organisations (SIO) ou le DUT Métiers du multimédia et de l’internet (MMI), faute de présenter les prérequis demandés. Une voie détournée qui semble fonctionner : les deux années précédentes, tous les élèves ont poursuivi leurs études en informatique à l’exception d’une apprenante, directement embauchée par l’organisation qui l’employait.

Car la formation est possible en alternance. L’an dernier, deux apprenants ont trouvé une organisation d’accueil. Les autres passent minimum douze semaines en entreprise au travers de deux stages obligatoires, l’idée étant de les préparer à l’insertion professionnelle : « Ils aiment le numérique mais hésitent à l’envisager en tant que métier », explique Sandrine Sigaud. « Le numérique pédagogique n’est pas le numérique professionnel », ajoute l’enseignante qui s’est formée elle aussi à la création de sites internet, la gestion des réseaux ou encore la cybersécurité.

Le seul cours théorique est l’anglais : « On travaille avec des scénarios pédagogiques ou même des projets réels : un problème à résoudre, des solutions à trouver. L’an dernier, la classe a géré par exemple la campagne de communication de financement de notre micro-forêt. En parallèle, on essaye de faire intervenir régulièrement des professionnels et de participer à des événements. » Le 22 septembre dernier, les huit élèves ont ainsi participé au festival La Mêlée Numérique qui dédiait cette année sa première journée aux juniors.
Marie-Dominique Lacour

Sur la photo : Les élèves de la Mention complémentaire Services numériques aux organisations du Lycée toulousain Raymond Naves. Crédit Marie-Dominique Lacour/ToulEmploi.

Réagir à cet article

Source : https://www.toulemploi.fr/Au-lycee-Raymond-Naves-une-mention-complementaire-unique-pour,39276