Une campagne de pub court les media ces jours-ci. Elle cible les supports les plus pratiqués par les jeunes : le service civique recrute, les 16-25 ans. Deux fois dans l’année l’agence nationale du service civique lance une telle opération afin de soutenir ses relais, essentiellement des associations ou des collectivités, partout en France. Mais Mohammed Marnissi, 24 ans, a choisi de s’engager, lui, à l’issue de l’expérience de son frère. « Le bouche-à-oreille est un bon vecteur de recrutement, effectivement », souligne Mareva Bayon, directrice régionale d’Unis Cité à Toulouse, organisme qui accompagne 48 engagés par an. Pour des missions à réaliser au sein de neuf domaines arrêtés par l’État : la culture et les loisirs, le développement international et l’action humanitaire, l’éducation pour tous, l’environnement, l’intervention d’urgence, la mémoire et la citoyenneté, la santé, la solidarité et le sport.
Si l’intérêt général doit primer au cours d’un tel engagement, qui peut aller de 6 à 12 mois à temps plein, le service civique n’en est pas moins un dispositif qui vise à préparer l’avenir du volontaire. « C’est un tremplin vers l’emploi, confirme Mareva Bayon, soit qu’il repositionne sur une dynamique de refaire quelque chose, notamment avec la reprise d’une formation, soit qu’il permet de décrocher un poste. » De fait, moins d’un quart des volontaires sont sans solution six mois après la fin de leur service. La plupart reprennent leurs études ou poursuivent une formation. Près d’un tiers sont en emploi. Une réussite qui tient au suivi personnalisé dont bénéficie chaque jeune.
Une journée dédiée à l’avenir du jeune volontaire
À Unis Cité par exemple, les volontaires consacrent une journée hebdomadaire à leur avenir. Là, ils sont reçus en entretien individuel, travaillent leur projet professionnel, apprennent à mettre en valeur compétences et savoir-faire acquis avant et pendant leur engagement. A l’instar de Mohammed qui a choisi le service civique pour se tester et se créer un réseau avant de lancer son entreprise : « Jusqu’à mon engagement j’ai travaillé dans la vente et le télémarketing, mais je voulais passer à autre chose et l’expérience du service civique m’a semblé opportune pour me constituer un carnet d’adresses, via les partenaires et les structures que je suis amené à côtoyer dans le cadre de mon service, réfléchir et organiser à mon projet. » Mohammed est volontaire du service civique pour une mission d’animation auprès des pensionnaires de la maison de retraite de Bellefontaine, et une autre dont l’objectif est de recréer un environnement social favorable pour les demandeurs d’emploi.
Quelque 200 missions sont actuellement proposées en Midi-Pyrénées. Tout jeune, quel que soit son niveau de diplôme, peut postuler. Seuls la motivation et le savoir-être constituent les critères de recrutement, qui passe souvent par l’étude du dossier d’inscription et un entretien. A noter cependant que pour cet engagement le volontaire bénéficie de la Sécurité sociale, il est dédommagé à hauteur de 101 euros pour ses frais, et reçoit une indemnité, variable selon la structure d’accueil, qui tourne autour de 400€, par mois.
Nathalie Malaterre
Renseignements et inscriptions sur www.service-civique.gouv.fr
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Unis Cité, une association pionnière
Créée en 1994, Unis Cité est présente dans vingt villes françaises. Dès le départ son objectif est d’inciter les jeunes à s’engager pour la collectivité. Elle est aujourd’hui agrémentée par l’agence nationale du service civique pour accueillir des volontaires. Et subventionnée par le Conseil régional de Midi-Pyrénées pour son action dans la région. À Unis Cité, on prône la diversité culturelle et sociale parmi les jeunes volontaires qui s’engagent. Lesquels portent des projets en équipe de huit afin de se confronter à cette diversité, d’apprendre à travailler en équipe et à manager. Les engagements sont de neuf mois, les promos intègrent en janvier et en octobre à Toulouse.
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