« Dix-huit mois après l’entrée en application de la réforme de la formation professionnelle (loi du 5/09/18), les mesures prévues par France Compétences continuent de bousculer les habitudes de l’ensemble des acteurs de la Formation professionnelle. Je retiens de l’année écoulée la mise en route du recours systématique au CPF par les salariés et les demandeurs d’emploi d’abord ; une impulsion vers la dynamisation de l’alternance avec l’élargissement du marché de l’apprentissage et la création de nouveaux CFA ; un nouveau signal fort envoyé aux entreprises pour renforcer leur rôle au cœur du processus de reconnaissance et d’acquisition de nouvelles compétences, particulièrement celles de moins de 50 salariés. La formation continue touche un public plus étendu grâce à un « recentrage » des dispositifs de son financement, bénéfique pour contrer l’a priori « élitiste » dont peut pâtir une business school par exemple. Enfin, le suivi de la qualité des actions de formation est renforcé pour légitimer l’émergence de nouveaux dispositifs d’apprentissage mettant l’accent sur la digitalisation de la relation aux contenus et accompagnements à distance innovants.
Des publics en attente d’accompagnement…
Répartir différemment des fonds mutualisés en donnant accès à des enveloppes de moindre montant, afin de permettre à un plus grand nombre de se former : en permettant l’accès « facilité » à la labellisation de compétences, la réforme va contribuer à nous rendre, organismes de formation, contributeurs d’une forme de reconnaissance sociale de la compétence. Toutefois, une personne qui exerce aujourd’hui une responsabilité de niveau Bac +5 et souhaite légitimer son parcours initial avec un diplôme de niveau supérieur, vis-à-vis, par exemple, des interfaces avec lesquelles elle travaille, risque de se retrouver plus en difficulté pour le financer si le projet est de viser l’acquisition de ce titre à court/moyen terme. La nouvelle mécanique d’accès à la certification de compétences voulue par la réforme accroît l’implication de l’organisme de formation dans le positionnement plus individualisé et objectivé vers une action de formation définie. Ceci demeure indissociable d’un volet conseil en financement de plus en plus personnalisé, raison d’être du service que TBS a mis en place depuis un an.
Une nouvelle lisibilité de l’offre…
Autre point important qui rejoint le précédent, l’incitation à l’utilisation dématérialisée de son compte personnel formation (CPF), désormais accessible grâce à l’appli CPF mise en ligne par France Compétences et financée par la Caisse des Dépôts et Consignations. Son moteur de recherche répertorie selon divers critères pondérés une liste d’actions de formation éligibles au CPF donc certifiantes et rend le titulaire acteur exclusif de l’achat de l’action de formation. Cette responsabilité se double de celle de contribuer à l’autonomisation des usagers en préservant une logique de parcours individuels certifiants pour répondre au rythme d’acquisition des compétences compatibles durablement avec les besoins des entreprises de toute taille et la vitesse d’émergence de compétences inhérentes aux métiers de demain. Une avancée majeure est attendue avant l’été : le soutien de Pôle emploi ou de l’entreprise du salarié à l’achat en ligne, par un abondement versé directement sur le compte CPF de l’intéressé. »
Vanessa Gatti, responsable Financement Formation Continue de Toulouse Business School
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