L’emploi en Occitanie : qu’est-ce qui a changé ?

Article diffusé le 25 septembre 2017

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L’Insee Occitanie a étudié l’évolution du marché du travail, entre 1982 et 2013. Un marché qui a connu de nombreuses transformations et mutations. Certaines étant particulièrement marquées en région...

De nouveaux métiers sont apparus, d’autres ont quasiment disparu. En France, comme en Occitanie, l’emploi a bien sûr subi de nombreuses transformations ces dernières années. Les évolutions sont de différentes natures. Quantitative tout d’abord, puisque la région totalisait 2,2 millions d’emplois en 2013, soit 44% de plus qu’en 1982. Une croissance bien supérieure à celles enregistrées dans les autres régions de France (de 21% en moyenne). A l’échelle même du territoire, la population active a également progressé plus vite que l’ensemble de la population (52% contre 32%). Un phénomène attribué à l’âge des nouveaux arrivants et à « la hausse du taux d’activité des femmes, qui passe de 47 % à 67 % sur la période », rapporte l’institut.

Les services en plein essor

Plus d’emplois donc, mais des emplois très différents... « En 2013, l’économie locale est davantage tournée vers des activités visant à satisfaire les besoins locaux : 69% des emplois relèvent de la sphère présentielle, soit 10 points de plus qu’en 1982 », souligne l’Insee Occitanie. Des emplois concentrés dans le secteur des services donc. Ceux qui relèvent de « la vie courante » (60.000 emplois supplémentaires en 30 ans) et tout particulièrement du domaine de la santé et de l’action sociale, où les effectifs ont quasiment doublé !

Mutations dans l’industrie

Constat mitigé en revanche du côté des emplois « productifs ». En recul de 0,3% par an, en moyenne en province, ils ont en effet continué à croître en région de 0,4% par an, entre 1982 et 2013. Une bonne nouvelle qui ne vaut cependant pas pour tous les secteurs ni tous les profils. « Les métiers liés à la production matérielle sont durement touchés », note ainsi l’Insee. « Plus de 170.000 emplois sont supprimés, dont près des trois quarts dans l’agriculture. » 114.000 emplois ont été, à l’inverse, créés dans les fonctions intellectuelles supérieures, lesquelles « représentent désormais 31% des emplois productifs ».

Plus qualifiés et plus concentrés

Une mutation qui explique en partie un autre phénomène : la hausse globale des qualifications des salariés. « En Occitanie, les postes très qualifiés représentent 16% de l’emploi total en 2013 contre 7% en 1982 ». Une proportion supérieure de 2 points à la moyenne en province. Et si les métiers d’employés non qualifiés se développent eux aussi, c’est principalement « en lien avec les besoins croissants de la population résidente », autrement dit au dynamisme des entreprises de services à la personnes.
L’Insee conclut en pointant la forte concentration des emplois dans les grandes aires urbaines. C’est particulièrement le cas dans celle de Toulouse, qui abrite 27% des emplois de la région, contre 20% 30 ans plus tôt. « Le poids de l’aire de Montpellier, bien qu’en progression, reste plus réduit : 11% en 2013, soit 3 points de plus en 30 ans. »
Ingrid Lemelle

Photo Fotolia FotolEdhar.

1 Message

  • Frei le 31 octobre 2017 06:02

    Bonjour.
    Article intéressant qui demande quelques précisions. La question pourrait être posée ainsi crée t on face à une surcharge de travail des salariés des postes ? Autrement dit les chefs d entreprise vont ils créer des postes à temps plein en CDI face à la surcharge de travail de leurs salariés ? La réponse est non. La création d emploi depuis 2010 subit le même sort en occitanie que dans les autres régions manque de main d œuvre en hôtellerie restauration bâtiment grand distribution. La formation n est pas la réponse à la question de l adaptation du poste au demandeur d emploi. C est au chef d entreprise d être accompagné dans la définition de ces postes et des besoins spécifiques de son entreprise. L entreprise croule sous une avalanche de CV parfois, parfois il y a pénurie de candidats. Pour attirer des candidats conformes à la culture de l’entreprise, il faudrait moins d exigences du client, moins d informatique et plus d humains. Tant qu en France nous exigerons des diplômes des compétences, le marché de l emploi sera figé.presentir de l humain et du savoir être peut aussi donner sa chance à des personnes qui n ont pas travaillé depuis plus d un an. Pierre frei gérant et créateur de pf consulting conseil formation emploi.

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Source : https://www.toulemploi.fr/L-emploi-en-Occitanie-qu-est-ce-qui-a-change,22719